Anecdotes
Anecdotes 3è arrondissement



03/0009 Le club...des deux


La rue du Vertbois, qui tire son nom des espaces boisés qui occupaient cet espace au Moyen-Age, abritait, dans les années 1930, un bien curieux club, composé de ...deux membres ! Le président, et l'autre. Comme de juste, il s'appelait le Club des Deux. Chaque début de semaine, ils échangeaient leur titre, puis partaient en goguette dans Paris. On raconte que le club des Deux fut dissous à la suite d'une dispute. Etonnant, non ?

03/0010 Un Templier qui a traversé les siècles

Au n° 41 rue de Bretagne se trouve le Marché des Enfants Rouges (du nom des orphelins d'un hôpital voisin qui portaient une cape rouge), l'un des plus vieux de Paris, puisqu'il date de 1615 (ou 1628 selon les sources). Lors du percement du métro parisien, au début du 20è siècle, on a retrouvé la tombe d'un templier. Des lambeaux de la robe blanche marquée de la croix rouge sur l'épaule adhéraient encore au squelette du moine-soldat. Rappelons que les Templiers étaient des moines -soldats qui escortaient les pélerins lors des périlleuses processions en Terre Sainte, alors envahie par les musulmans. Ils en étaient rémunérés, et les leurs fabuleuses richesses accumulées  en firent un redoutable contre-pouvoir, que Philippe le Bel combattit, essentiellement pour s'accaparer leurs richesses. Quand au Trésor des Templiers, c'est une autre histoire...

03/0011 Un mage ou un escroc ?

Le 30 janvier 1785, un homme arrive à Paris et loue l'hôtel Bouthillier au n°1 de la rue St Claude. Il se nomme Joseph Balsamo, mais se fait appeler Comte de Cagliostro. Né en Sicile, il vendait dans toute l'Europe des remèdes divers et variés. Il prétendait aussi pouvoir changer le chanvre en soie, les métaux en or, ou même faire des diamants. Il avait, disait-il, assisté aux noces de Cana, secondé François Ier à la bataille de Marignan, ce qui laissait supposer qu'il avait au minimum 1500 ans !
Il guérit le cardinal de Rohan de son asthme, puis le prince de Soubise. Cette soudaine publicité provoqua la ruée rue St Claude. On s'y bousculait pour bénéficier des faveurs du magicien. Il fit aussi apparaître, devant témoins, Voltaire, d'Alembert, Diderot, décédés depuis des années... Parallèlement, il tirera profit de la mode franc-maçonnique de l'époque pour créer la Loge Egyptienne. Le duc de Luxembourg en était le Grand Maître, et Cagliostro le Vénérable. Il créa aussi pour les dames la Loge d'Isis. Faussement accusé dans l'affaire du collier de la reine, il fut libéré et acclamé par le peuple, mais il dut bientôt s'exiler en Angleterre, puis dans les Etats du Pape, où il mourut en 1795, dans les geôles Pontificales. Escroc ou annonciateur de la chute de la monarchie française? La question reste posée.

03/0012 Une rue de légende

La rue des Quatre Fils porte le nom d'une enseigne qui représentait les Quatre Fils Aymon, montés sur le cheval Bayard. Légende transmise depuis le Moyen-Age, grâce aux chansons de geste. Le duc d'Aymon ayant combattu les Sarrasins (en fait, les Basques) aux côtés de l'empereur Charlemagne, était pauvre, et avait quatre fils: Renaud, Guichard, Alard et Richard. Ils rêvaient d'exploits, mais miséreux, ils ne pouvaient s'offrir une monture. Jusqu'à ce que la fée Orlande dessine sur un mur un cheval, qui, touché par les rayons du soleil, prit vie et sortit du mur. Il fut baptisé Bayard. Bientôt, dans tout le Languedoc d'où ils étaient originaires, les quatre frères secouraient la veuve et l'orphelin. Intrigué, Charlemagne les fit venir à Paris pour disputer une course de chevaux; Bayard écrasa tous ses adversaires. L'empereur leur proposa d'acheter Bayard. Ceux ci refusèrent " Gardez votre or, nous nous contenterons de l'honneur ". Furieux et vexé, Charlemagne ordonna que l'on arrête ces insolents. Ils eurent juste le temps d'enfourcher Bayard, et s'enfuirent. Arrivés dans une impasse, ils allaient être rejoints lorsque d'un bond, Bayard, ses quatre cavaliers sur son dos, rentra dans un mur et disparut. Il ne resta plus qu'un dessin montrant un cheval et ses quatre cavaliers... Les siècles passèrent, le mur fut détruit, et son dessin avec. Ne subsiste plus qu'une belle légende...

03/0013 La prédiction tient toujours...

L'immeuble du 33 rue Charlot est sous la coupe d'une étrange malédiction. Si l'on en croit la funeste prédiction d'un médium du 19è siècle, l'habitation s'écroulerait si l'on détruisait le Marché des Enfants Rouges, tout proche. Nul doute que ses habitants sont attentifs aux moindres projets immobiliers dans le quartier...

03/0014 Un écrin magnifique pour un musée insolite

Rue de la Perle se trouve l'hôtel Libéral Bruant. Dans ce quartier du Marais, si riche en hôtels particuliers heureusement préservés, celui-ci présente la particularité d'enfermer, comme une huître (oui, je sais, rue de la Perle...) ... le Musée de la Serrure ! Si vous voulez tout savoir sur les verrous, targettes, serrures de coffres, espagnolettes, marteaux de porte et autres heurtoirs, allez y faire un tour.

03/0015 Quand les murs pensent

Face aux 12 et 14 rue des Haudriettes, le mur n'est pas uniformément gris. En fait, il est même entièrement peint. C'est la célèbre fresque murale dite "L'Esprit des Lieux", qui, sur 1100m², ne peut manquer d'attirer votre regard. Depuis 1979, ses personnages pastels vous toisent et semblent rire de l'agitation de la rue.