Anecdotes
Anecdotes 4è arrondissement

 

Faites une balade numérique ludique avec votre mobile, pour découvrir autrement l'île de la Cité et l'île St Louis


04/0023 Paris en quartiers

Au 10 rue François Miron, une inscription datant du 18è siècle mentionne la place Baudoyer, dans un cartouche. Juste en-dessous, le chiffre 11 fait référence au découpage de Paris en 20 quartiers (et non arrondissements), entre 1702 et 1790. Le quartier de la Grève était alors le 11è quartier de Paris.

04/0024 La maîtresse du roi était bien cachée

Rue du pont Louis-Philippe, au n°22 bis, n'hésitez pas à pousser la porte vitrée de l'immeuble qui cache à vos yeux une merveilleuse cour abritant une maison Renaissance. C'est ici qu'a vécu Marie Touchet, favorite du roi Charles IX, dont l'anagramme était: "Je charme tout". Charmant, non ?

04/0025 Une enseigne publicitaire

A l'angle des rues de Fourcy et de Jouy, vous découvrirez la copie d'une enseigne datant de 1767 "Au gagne-petit". L'oeuvre originale est conservée au Musée Carnavalet. L'enseigne indique qu'un rémouleur tenait boutique ici, en compagnie d'un marchand de vin, si l'on fait référence au verre de vin que le personnage tient dans sa main gauche.

04/0026 Un plafond peint sauvé de la démolition

Au 21 bis rue St Paul se trouve une galerie de photos de la Ville de Paris. Jusque là, rien d'exceptionnel, si l'on ignore qu'on y trouve un magnifique plafond "à la française", de style Louis XIII, aux poutres et aux solives peintes de cartouches, de fleurons et de rinceaux. Ce plafond a été miraculeusement été préservé de la destruction, parce qu'il était protégé par un faux-plafond...

04/0027 Des chimères pour garder la maison...

Au 133 rue St Antoine, on ajouta en 1728 un superbe balcon à la façade en fer forgé, soutenu par quatre chimères à l'aspect menaçant. Cet animal mythique, que l'on retrouve également sur les vantaux de la porte cochère, avait pour particularité de cracher du feu et de dévorer les humains. Bref, tout ce qu'il fallait pour assurer la protection de la maison...

04/0028 ...et des méduses pour garder celle-là

47, rue Vieille du Temple, se trouve un hôtel particulier construit en 1660 par Pierre Cottard. Admirez la porte d'entrée, magnifiquement sculptée par Renaudin. On peut y voir en particulier deux méduses menaçantes.

04/0029 Un singulier personnage

Nicolas Restif de la Bretonne fut un écrivain à l'imagination débordante, souvent extravagant. En 1779, Restif rencontre Beaumarchais, qui lui aurait proposé la direction de l'impression des œuvres de Voltaire à Kehl et avec lequel il entretient des relations aussi étroites que peu connues entre 1785 et 1791, peut-être liées à la succession du duc de Choiseul, l'homme d'affaires étant le principal syndic des créanciers.
La même année, comme il parcourt les rues de Paris et de l’île Saint-Louis, la nuit, se surnommant lui-même « le hibou », il commence à écrire sur les ponts et les murs. On trouve plusieurs traces de son passage, en particulier 11 place des Vosges où il a gravé dans la pierre: "1764 Nicolas".

04/0030 Un endroit maudit

Au 38/42 rue des Archives, se trouve la maison de Jacques Coeur. Bâtie en 1440, elle est étonnante par sa construction en brique et pierre, peu usuelle à l'époque. Un peu plus bas dans la rue, se trouve le seul cloître conservé intact dans Paris, achevé en 1427. Il a été construit au-dessus d'une chapelle expiatoire, érigée en réparation d'une profanation d'hostie, prétendûment commise par un juif dénommé Jonathas.
De l'hostie aurait coulé du sang; elle aurait refusé de brûler, et même de bouillir dans de l'eau, changée également en sang. Jonathas, lui, fut bel et bien brûlé vif, sur l'Ile aux Juifs (actuel square du Vert-Galant). Philippe le Bel en profita pour confisquer ses biens et sa maison. En attendant de faire de même avec les Templiers. Mais ça, c'est une autre histoire...