Anecdotes
Anecdotes 4è arrondissement

 

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04/0045 Halte aux faux-monnayeurs

L'hôtel d'Amelot, au 12 rue des Lions, servit de prison aux contrefacteurs d'assignats sous la Terreur. Inutile de dire quel sort leur fut réservé...

04/0046 L'église aux reliques étincelantes

L'église St Merri, 78 rue St Martin, comporte une tourelle où se trouve la plus ancienne cloche de Paris (1331). Cette église doit son existence à la présence de d'ossements exhumés de l'abbé d'Autun, Médéric, d'où vient le nom Merri, qui brillaient comme des pierres précieuses, ce qui incita l'évêque de Paris, Gozlin, à lui dédier une église (884).

04/0047 Lutèce, cité commerçante

De 1965 à 1972, lors du creusement du parking souterrain du parvis Notre-Dame, une fouille de sauvetage permit de dégager des vestiges de la ville du 1er siècle de notre ère. En particulier, un port fut mis à jour. La présence de nombreuses poteries originaires de l'Aveyron (les premiers bougnats ?), du Lyonnais et d'Angleterre laisse supposer l'importance des échanges assurés par les nautes, les marchands sur l'eau parisiens (c'est d'ailleurs leur nef et leur devise qui figurent sur le blason de la ville de Paris).

04/0048 Rendez-vous amoureux à la chapelle St Aignan

Si vous passez rue des Ursins, au n°19, vous trouverez la chapelle St Aignan. Elle est remarquable à deux titres: c'est l'unique vestige des vingt-trois chapelles et petites églises qui s'entassaient autour de Notre-Dame de Paris au Moyen-Âge. Elle fut fondée en 1116 par Henri de Garlande, puissant personnage qui fut archidiacre de Notre-Dame et chancelier du roi Louis VI le Gros. De plus, logée à proximité de la chapelle chez son oncle, le chanoine Fulbert, Héloïse vint prier dans ce sanctuaire, et y donna rendez-vous, à son amant, Abélard.

04/0049 Une rue à surprises

La rue des Rosiers est bâtie sur l'ancien chemin de ronde de l'enceinte de Philippe-Auguste. Elle doit tout bêtement son nom aux rosiers qui l'environnaient alors. Et c'est depuis cette époque, le 13è siècle, qu'elle abrite la plus ancienne communauté juive de Paris. A la veille de la Révolution, on dénombre dans le quartier du Marais 2 500 juifs. Dans les années 1830, on pouvait voir traîner dans la rue des Rosiers une petite fille brune misérable, fille d'un colporteur. La petite Rachel deviendra quelques années plus tard l'une des reines du théâtre. Elle fréquentera les cours et les Palais impériaux et y brillera par son intelligence et son esprit.
Dans un autre registre, chez Marianne, l'un des bordels de la rue des Rosiers, une belle fille rousse fit ses débuts: elle sera surnommée Casque d'Or.

04/0050 L'horloge de la justice

La Tour de l'Horloge, boulevard du Palais, existe depuis 1370. Le roi Charles V fit poser par l'horloger allemand Henri de Vic la première grosse horloge du Palais, et instaura la charge de Gouverneur de l'Horloge. Cette charge fut par la suite réservée aux meilleurs horlogers de la ville. On y lit encore une inscription latine signifiant: "Cette machine, qui partage si équitablement les heures en douze, enseigne à respecter la justice et à obéir aux lois". Ce texte est sans doute relativement récent, car l'horloge fut vandalisée à la Révolution.

04/0051 L'hôtel inconnu

L'hôtel de Chalon-Luxembourg, 26 rue Geoffroy l'Asnier, présente une particularité unique: on ne sait pas d'où vient le nom de "Chalon", qui orne le cartouche (gravé avec celui de Luxembourg) situé au-dessus du porche d'entrée.