Anecdotes
Anecdotes 9è arrondissement


09/0024 Quand les lits cèdent la place aux danseuses...

Au 32 rue Richer, le music-hall des Folies Bergère attire toujours autant les touristes. Installé en 1869 à l'emplacement d'un magasin de literie "Les Colonnes d'Hercule", il fut d'abord surnommé "La salle des sommiers élastiques". Si Manet immortalisa le grand miroir du bar (1881), le succès du lieu fut dû à la qualité des spectacles et à leur variété (ballets, cirque, féérie).

09/0025 Une expérience de logement social

Soucieux du sort des populations ouvrières, Napoléon III a étudié la question du logement social, durant son exil en Angleterre. Dès 1849, il fit édifier à titre expérimental la Cité Napoléon, au 58 rue de Rochechouart. Vaste ensemble de près de deux cent logements, elle s'organise autour d'un jardin intérieur et de cours couvertes que desservent des escaliers communs. Outre des logements peu coûteux, la Cité offrait, luxe extrêmement rare à l'époque, des équipements collectifs bien éclairés, des sanitaires (bains, lavoirs) et scolaires, ainsi que des ateliers et des boutiques. Mais ce projet n'eut malheureusement pas de suite. La promiscuité que pouvait engendrer la présence simultanée d'ouvriers célibataires (souvenons-nous qu'ils venaient souvent de Province) et de familles, faisait craindre que de telles concentrations ouvrières ne deviennent des foyers de contestation, et acheva de discréditer ce modèle.

09/0026 Une église très mondaine

L'église de la Trinité, place d'Estienne d'Orves, fut construite  à l'extrémité nord du nouveau quartier d'affaires de la Chaussée d'Antin. Elle fut bâtie, de 1861 à 1867 dans le plus pur style Renaissance, très à la mode à l'époque. Les deux grandes rampes qui l'encadrent rappellent les accès latéraux pour voitures de l'Opéra Garnier, contemporain. Grâce à la population habitant le quartier, l'église de la Trinité devint très vite un haut lieu mondain.

09/0027 Un décorateur célèbre

Une des plus importantes terrasses de café est celle du Café de la Paix, boulevard des Capucines.
18 garçons y assurent le service en permanence. C'est Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra tout proche, qui est l'auteur de la splendide décoration.

09/0028 La cliente a toujours raison

"La cliente a toujours raison", c'était la devise de Jules Jaluzot, ancien chef de rayon soieries au Bon Marché. Il créa le Printemps, sur le boulevard Haussmann,  en 1865. Très innovateur, ce magasin de nouveautés proposait à ses clientes des tissus en exclusivité, et inventa les soldes de fin de saison. Ruiné par des spéculations hasardeuses sur le sucre, il fut remplacé par Gustave Laguionie, ancien employé du magasin, en 1904.

09/0029 Une boutique de frivolités qui a réussi

En 1893, l'Alsacien Alphonse Kahn s'associe à un de ses compatriotes, Théophile Bader, pour transformer la boutique de frivolités "Aux Galeries Lafayette", en société anonyme, forme de société peu répandue à l'époque. L'expansion de cette boutique surtout fréquentée par des ouvrières de la couture suscite un vive opposition chez les concurrents. Le futur magasin, devait ressembler à un souk oriental. Des modèles exclusifs de chapeaux et de toilettes furent fabriqués spécialement pour les clientes du magasin. En 1905, tout un bloc d'immeubles adjacent était consacré à la fabrication de ces modèles. Le magasin fut modernisé en 1926 (climatisation et éclairage électrique), puis surélevé en 1958.

09/0030 Boulevard des émigrés

Le boulevard des Italiens doit son nom à l'ancien théâtre des Italiens, remplacé par l'Opéra Comique.
Ce boulevard fut surnommé "le Petit Coblenz" par les Incroyables et les Merveilleuses sous le Directoire, car les émigrés royalistes, qui s'étaient réfugiés à Coblenz sous la Révolution, y avaient élu leur quartier général après leur retour.