Anecdotes
Anecdotes 13è arrondissement

 

13/0051 Le plus grand moulin du monde était à Paris !

Les Grands Moulins de Paris furent construits de 1917 à 1920. Le bâtiment central abritait les moulins: jusqu'à 1 700 tonnes de blé y étaient broyées par jour ! Ce qui fut le plus grand moulin du monde a été transformé en université. Comme quoi il y a toujours du grain à moudre...

13/0052 Boulevard de la Jamaïque

A la hauteur du 127 rue Nationale s'élevait la petite raffinerie de sucre d'un nantais, Louis Say. Les sucres Say, vous connaissez ?
Il fonda sa raffinerie en 1832, et l'appela "Raffinerie de la Jamaïque", du nom de l'île des Caraïbes de laquelle il importait sa canne à sucre. il y produisait environ 2 tonnes de sucre par jour. Son fils, Constant Say créa, sous le Second Empire, des caisses de secours et de retraites pour ses ouvriers. La partie du boulevard qui passait devant la raffinerie s'appela même un temps Boulevard de la Jamaïque ! L'affaire se développa tant qu'en 1900, la raffinerie Say était la première du monde ! Le sucre de betterave avait entretemps remplacé la canne à sucre... L'usine fermera ses portes en 1968.

13/0053 Le plan du quartier...sur un mur !

A l'angle des rues Jean Colly et du Château des Rentiers, l'immeuble est stupéfiant. Vous y verrez le plan de circulation multicolore du quartier reproduit en carreaux et plaques émaillées sur sa façade est, tandis qu'une classique vasque de fonte est cachée au milieu d'une structure de tubes métalliques. Celle-ci est un vestige de la grue ayant servi à la construction, et elle fut intégrée à l'immeuble ! Le trop-plein de la vasque devait se déverser par une rigole sur le trottoir, vers le caniveau. Mais la mauvaise humeur des riverains et des pompiers, régulièrement appelés pour contenir la fuite, a eu raison de cette curiosité...

13/0054 Le premier HLM de Paris

Au n° 48 de la rue Jeanne d'Arc, un immeuble de briques, à l'allure médiocre, est plus important qu'il n'y paraît. C'est en 1888 que la Société Philanthropique, une société privée, demanda à l'architecte de la Manufacture des Gobelins, Chabrol, d'édifier un immeuble d'habitations à loyer modéré (HLM) pour les familles modestes du quartier. Composé de trente cinq logements  de 29m² chacun, c'est le premier HLM de Paris.

13/0055 Un jardin potager à visiter

Au 119 de la rue du Chevaleret, des soeurs polonaises tenaient autrefois un asile pour vieilles femmes, autour de leur chapelle St Casimir et d'un charmant jardin planté de roses, d'arbres fruitiers et d'un potager, que l'on pouvait visiter sur rendez-vous. C'est aujourd'hui une agréable maison de retraite.

13/0056 Des refuges pour les miséreux

Au 12 rue Cantagrel se trouve la célèbre Cité de Refuge. Financée par la Princesse de Polignac, elle fut construite par Le Corbusier en 1933, pour abriter 600 personnes. Il put, pour la première fois, mettre à exécution ses théories architecturales en application, et ce, à grande échelle. Asile de nuit pour les clochards, service de désinfection, cuisines et cantines, des ateliers, des magasins et des bureaux, un dispensaire, une crèche, une buanderie, des vestiaires, des logements, on trouve tout cela à la Cité. Il était même prévu (en 1933 !) des doubles vitrages aux fenêtres et l'air conditionné, mais le coût prohibitif à l'époque fit abandonner ce projet. Pas très loin, au 69 de la rue du Château des Rentiers, un autre asile de nuit, l'asile Nicolas Flamel, accueille deux cents chômeurs, dans un centre de réinsertion et d'apprentissage des métiers du bois. Décidément, le quartier est dévolu aux pauvres; enfin, n'oublions pas au
n° 77 de la même rue, le foyer de post-cure psychiatrique, L'Elan Retrouvé, qui fut créé après la seconde guerre mondiale, pour soigner les malades mentaux, et qui ferma ses portes en 1997.

13/0057 Un émouvant vestige

Rue Nationale, après avoir passé la rue Regnault, se trouve un vaste bâtiment. Vous y verrez une inscription:"SAAE Panhard et Levassor". C'était le siège social de la célèbre marque automobile, qui fit rouler sa première voiture en 1891. S'étant assuré de l'exclusivité du moteur allemand Daimler par l'entremise d'un ami ingénieur, ils sortirent de leur usine cinq véhicules la première année, qui furent livrés à des clients fortunés. Les succès dans les grandes compétitions sportives s'accumulèrent (Paris-Bordeaux-Paris, le rallye de Monte-Carlo, les Mille miles, le Tour de France auto...), si bien que la production dépassa rapidement les dizaines de milliers d'automobiles, réputées dans le monde entier pour leur robustesse, leur luxe et...leur prix élevé. La firme ferma ses portes dans les années 60, car les modèles produits à cette époque étaient trop en avance sur leur temps, tant sur la conception technique, qui les rendait fragiles, que sur la ligne, jugée trop avant-gardiste. Les puristes apprécieront...Moi, j'adore !