Anecdotes
Anecdotes 14è arrondissement


14/0018 Un hôtel particulier baladeur

L' Hôtel de Massa, siège de la Société des Gens de Lettres, a une singulière histoire. Cet édifice était construit, au 18è siècle, sur...les Champs-Elysées !
Menacé de démolition en 1926 par une grande opération immobilière, il fut sauvé par Edouard Herriot, alors ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, qui offrit à la société une parcelle du Jardin de l'Observatoire, pour accueillir le bâtiment. Il fut méthodiquement démonté, transporté et reconstruit à l'emplacement actuel, à l'identique et avec les matériaux d'origine. Merci Monsieur Herriot !

14/0019 Cherchez Baudelaire

Au cimetière du Montparnasse, Charles Baudelaire possède deux adresses posthumes. L'une d'elles est fausse, mais c'est pourtant celle qui accueille le plus d'admirateurs et de nostalgiques du poète. Situé dans la 27è division, il ne s'agit que du cénotaphe de Baudelaire, représenté en vampire, qui semble vous toiser rageusement. En réalité, son corps repose dans la 6è division. C'est un véritable jeu de piste, puisqu'il faut chercher la modeste sépulture du général Aupick, dont les glorieux états de service sont détaillés sur plusieurs lignes.
Sous ces lignes martiales, on peut lire ces quelques mots: "Charles Baudelaire, son beau-fils, décédé à Paris à l'âge de 46 ans, le 31 août 1867".

14/0020 Une rue sans numéro

La rue Le Brix et Mesmin restitue le souvenir de deux aviateurs héroïques, morts dans l'accident de leur avion lors du raid Paris-Tokyo en 1931. Perpétuer sa mémoire par une rue sans numéro, donc sans vie, est une manière de mourir une deuxième fois.

14/0021 Concert macabre aux Catacombes

Dans la nuit du 1er au 2 avril 1897, quarante-cinq musiciens réunis clandestinement, et ayant acheté la complicité de deux ouvriers des carrières, donnèrent un concert dans la crypte dite "de la Passion". Ils y avaient convié une centaine de personnes de la bonne société, journalistes, artistes, savants. Dans ce décor impressionnant, l'orchestre interpréta la Marche  Funèbre de Chopin, le Marche Funèbre de la Symphonie Héroïque de Beethoven, et la Danse Macabre de Saint-Säens. Les deux ouvriers, rémunérés vingt sous de pourboire, furent licenciés, puis...réintégrés par la suite. 

14/0022 Une boulangerie historique

Au n° 45, la boulangerie a conservé ses panneaux peints par Benoist et fils (vers 1900), figurant des moulins aux quatre saisons, et à l'angle, deux figures féminines plus récentes. A l'intérieur, le plafond peint par Gilbert représente un ciel entouré de paysages et de bouquets de fleurs.

14/0023 Un lieu très inspiré

Le 261 boulevard Raspail, site de l'ancien American Center, est également le lieu où Chateaubriand vécut et planta un cèdre du Liban. Cet arbre vieux de deux siècles se trouve aujourd'hui encadré de deux écrans de verre, qui forment une sorte de porte gigantesque, et obligent le visiteur à passer sous ses branches. C'est devenu, depuis, le Siège social de la Fondation Cartier pour l'Art Contemporain. Je ne vous en dis pas plus, allez-y et jugez par vous-mêmes... Etonnant, non ?

14/0024 Des fresques rupestres en plein Paris

Dans le square d'Alésia, au 223 de la rue, le mur d'un immeuble adjacent est entièrement recouvert de peintures rupestres gigantesques représentant des bisons, des mammouths,  des chasseurs, du gibier... Elles furent réalisées en 1992.

14/0025 Un couple uni pour l'éternité

Au cimetière du Montparnasse, l'une des tombes les plus extraordinaires est sans conteste celle de la famille Pigeon. L'inventeur des célèbres lampes du même nom y est représenté, bien vivant, allongé aux côtés de sa femme, sur le lit conjugal. Il y tient ses livres de comptes auprès du cadavre de son épouse.
Incroyable, mais...vrai !