Anecdotes
Anecdotes 18è arrondissement



18/0025 Le funiculaire de Paris


Pour monter jusqu'au Sacré-Coeur, le funiculaire suit la rue Foyatier. Celle-ci est faite uniquement d'escaliers. C'est la raison pour laquelle le funiculaire de Montmartre fut créé en 1901. Il fonctionna jusqu'en 1931 au moyen d'un contrepoids d'eau qu'emmagasinait au point haut le wagon descendant, et dont il se débarrassait au point bas. En 1935, ce système fit place au funiculaire électrique. C'est celui que vous pouvez encore utiliser aujourd'hui. A l'arrivée du funiculaire, un petit bâtiment abrite la plate-forme et les systèmes de distribution des tickets. Sur l'un des murs, une plaque rappelle que le 8 octobre 1922, Pierre Labric, l'un des maires de la Commune de Montmartre, descendit les escaliers...à vélo !

18/0026 Avis aux illettrés !

Sur le parvis de mairie du 18è arrondissement, on trouvait, au début du 20è siècle, l'un des derniers écrivains publics de Paris. Je devrais dire l'une, car c'était une femme, en l'occurence. Sa clientèle était constituée d'illétrés qui avaient besoin d'une plume de substitution, soit pour un courrier officiel, soit pour une missive privée. Elle vous vendait le papier, l'encre, et la tournure de la phrase. Les écrivains publics rédigeaient également les lettres faire-part de mariage, de baptême et de décès.
La scolarisation obligatoire, ainsi que les techniques d'impression modernes et en série leur ôtèrent petit à petit leur clientèle. Un moment disparu, ce métier revient à l'ordre du jour. L'histoire, comme la mode, serait-elle un perpétuel recommencement ?

18/0027 Le plus grand des chansonniers de Paris

Le plus célèbre des chansonniers fut Aristide Bruant (1851-1925), qu'on applaudissait au Chat Noir, à Montmartre, ce cabaret qu'il racheta pour le rebaptiser le Mirliton. Arborant un magnifique chapeau noir et une écharpe d'un rouge flamboyant, il fut immortalisé par Toulouse-Lautrec. Bruant a brocardé le bourgeois et glorifié la vie de bohême. Mêlant l'expression argotique à des images plus sentimentales, tantôt anarchiste tantôt cocardier, il se fit de la rue une carte de visite. Il a beaucoup profité de la réputation de Montmartre, haut lieu de la chanson satirique et hilarante, de la goujaterie étonne-bourgeois et de la poésie gouailleuse.

18/0028 Les Fusains

C'est le nom d'une petite cité d'artistes, située 22 rue de Tourlaque. A l'écart du Montmartre touristique, elle possède un charme indéniable. Les ateliers, d'anciens pavillons de l'Exposition Universelle de 1889, sont noyés dans la verdure, et se répartissent autour de plusieurs petites allées. Renoir et Derain choisirent d'y séjourner.

18/0029 Le dieu à tête d'éléphant

Au 72 rue Philippe de Girard, vous trouverez un temple. Mais pas n'importe quel temple. Il s'agit du seul temple hindouiste de Paris. Fréquenté par des Réunionnais, des Mauriciens, des Pondychériens, des Indiens et des Sri Lankais, il fut créé en 1983 par un tamoul du Sri Lanka, et est consacré à Ganesh, dieu à tête d'éléphant. Fils de Shiva et de Parvati, c'est le dieu de la prospérité et de la sagesse. Tout un programme...

18/0030 Le trésor de Montmartre

En 1846, une étrange rumeur fit le tour de Montmartre: la Butte recélait un trésor ! En fait, il s'agissait des richesses de la vieille abbaye, que sa dernière abbesse, Madame de Montmorency-Laval, aidée d'un vieux serviteur, avait dissimulées dans un souterrain situé sous la serre du château des Folies-Montigny. La vieille abbesse fut décapitée à la Révolution. Le domestique, avant de rendre le dernier soupir, eut le temps de révéler le secret à celle qui l'assistait lors de ses derniers instants. Celle-ci fit déposer 200 francs à la Mairie, afin que des recherches fussent entreprises. Jamais on ne trouva trace du trésor. Alors, mythe ou réalité ?

18/0031 Le poirier sans pareil

Si vous êtes un(e) habitué(e) de mes balades guidées à Montmartre, vous connaissez forcément la place Emile Goudeau. Vous savez bien, celle où se trouve ce qui reste du Bateau-Lavoir. Imaginez qu'au 18è siècle, sur ce terrain qui appartenait aux Dames de Montmartre, se trouvaient des arbres fruitiers. Et en particulier, un superbe poirier. Si gigantesque qu'on l'appela  "le poirier sans pareil".  En 1792, ces terrains furent vendus comme biens nationaux. 
Sous cette enseigne, un homme eut l'idée d'exploiter cette anomalie de la nature. Il installa une guinguette autour de l'arbre, et dans l'arbre même, une table où 12 convives pouvaient aisément dîner! L'arbre fut abattu en 1814, lors de l'invasion de Paris par les cosaques, et la guinguette ne lui survécut pas...