Anecdotes
Anecdotes 18è arrondissement

18/0032 Morts de boue

La rue de l'Evangile, créée en 1868, était située sur des territoires fangeux. C'était en réalité un chemin bordé de fossés pleins de boues putrides, où les entrepreneurs chargés d'effevtuer les grands travaux de Paris venaient entreposer les boues et autres détritus. On y trouva les cadavres d'un homme et d'une femme morts étouffés dans la bourbe dans laquelle ils étaient tombés. Debout ou... de boue ?

18/0033 Fantômas

Le célèbre héros de Pierre Souvestre et Maurice Allain, Fantômas, est pourchassé sans relâche par le non moins célèbre commissaire Juve, incarné à l'écran notamment par le regretté Louis de Funès et le journaliste Fandor (Jean Marais). Fantômas habite une maison truquée au 6 rue Girardon. Cette demeure possède une desserte dans l'escalier qui débouche sur les carrières de Montmartre, d'où il règne sur les aveugles de Paris, le Royaume des Larves.

18/0034 Défendons les corniauds !

Au 19, rue du Mont Cenis fut créé, le 3 janvier 1966, une bien curieuse association : l’Association de Défense des Corniauds. Elle avait pour but de « débarrasser de leur complexe d’infériorité les propriétaires de chiens sans race ». Le 18 avril de cette même année, se déroula le concours…du plus beau corniaud Parisien, dans une salle du café du Grenier de Montmartre. Pour l’anecdote, c’est Blacky qui obtint le premier prix ; il était domicilié chez sa maîtresse, rue d’Amsterdam. L’heureux lauréat eut l’honneur de boire à sa soif dans la coupe offerte par la maison Cinzano. La maîtresse reçut un prix de cinq cents francs.

Au titre des associations farfelues, citons également la très sérieuse Académie Nationale du Rat, qui avait pour devise : « Liberté, Egalité, Raternité ». Bien entendu.

18/0035 Sédir le Breton

Rue Emile Goudeau se trouve le petit cimetière St Vincent. Le 6 février 1926, il fut le théâtre d'une cérémonie sans doute unique dans les annales funéraires de Paris.Après un service célébré à Notre-Dame de l'Assomption, un magnifique cortège traversa tout Paris. Le corbillard était somptueux, tiré par quatre chevaux caparaçonnés, avec pléthore de valets funèbres et de voitures de deuil, qui suivaient le cortège. On sortit de la bière un sarcophage de bois blanc, tout simple, que l'on descendit pour l'éternité dans le caveau. Ce n'était ni un prince ni un roi que l'on mettait en terre, mais un "Ami de Dieu". Yvon Le Loup, ésotériste et mystique chrétien né à Dinan en 1871, se passionna très tôt pour l'occultisme et adopta le pseudonyme de Sédir et devint le collaborateur du mage Papus. Il écrivit un grand nombre d'ouvrages de spiritualité, et groupa autour de lui un grand nombre de fidèles, son "église spirituelle", dite "les Amitiés spirituelles", qui existe toujours. C'est un mécène richissime qui finança les funérailles. Ce sont ses disciples qui demandèrent que son cercueil soit l'ultime rappel de son voeu de pauvreté et d'humilité des vrais chrétiens. Le cénotaphe de Sédir se trouve à gauche, en entrant. Sur une dalle verticale de marbre rose. 

18/0036 Spectacle permanent

Rue de l'Abreuvoir, il n'y a pas que la Maison Rose... Moins visible, mais tout aussi réel, se trouvait...un abreuvoir! N'oublions pas pas que Montmartre, jusqu'au 19è siècle, était un village campagnard, avec ses champs, ses moulins, ses troupeaux et son abreuvoir. Celui-ci était situé en bas de la rue actuelle, contre le muret. C'était un spectacle permanent et gratuit pour les lavandières, les poulbots et les habitants du village que de voir chaque soir les animaux venir s'abreuver après une dure journée de labeur: aux champs ou dans les carrières de plâtre.

18/0037 Plus près des étoiles

Au 100 rue Lepic, ou plutôt sur les toits, vous pourrez voir une drôle de petite coupole. Il s'agit de l'observatoire du scientifique hongrois David Gruby. Inventeur de la micro-biologie médicale, ce grand savant, ami de la France, ya passait ses jours à observer l'infiniment petit, et ses nuits à observer les étoiles, l'infiniment lointain, en quelque sorte... Et en 1870, pendant la guerre contre la Prusse, il mit son observatoire à la disposition de l'armée française, pour surveiller les mouvements des troupes ennemies.

18/0038 Les policiers accueillants

Le poste de police du quartier des Grandes Carrières, 119 rue Belliard, est maintenant désaffecté. On devine sa destination première grâce aux inscriptions encore visibles sur la façade, et aux barreaux qui garnissent encore les fenêtres. Mais, comme le dit l'adage, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... C'est une maison d'habitation qui occupe désormais les lieux. Après tout, pourquoi pas? Et si le petit dernier fait un caprice, allez hop ! Au trou , et pas de rouspétance !