Le saviez vous ?
Les bains, la voirie et l'hygiène

Les bains à Paris

Au Moyen Age (dès 1292), Paris disposait de 26 étuves, où l'on pouvait prendre des bains de vapeur pour 2 deniers ou des bains chauds dans des baquets en bois pour 4 deniers, souvent pour 2 personnes simultanément.
Sous Louis XIII, il n'y avait plus que 2 établissements de bains!
Contrairement aux idées reçues, le Moyen-Âge n'était nullement une époque sale. Bien au contraire, on se lavait autant que possible, hommes et femmes ensemble, ce qui n'alla pas sans poser quelques problèmes avec l'église, qui voyait dans ces ablutions communes un signe de dépravation. Elle n'avait d'ailleurs pas tort...
En 1762, seuls 9 établissements permettaient de se laver à l'eau chaude; grâce aux travaux initiés par Napoléon 1er, et le percement du canal de l'Ourcq, ils se multiplièrent: 37 en 1825, 78 en 1832, 107 en 1861, 500 en 1900, auxquels il faut ajouter les établissements de Bains-Douches
 (160 en 1960).

Histoire de rues

La rue de l'Odéon, créée en 1779, fut la première rue de Paris dotée de trottoirs et de caniveaux latéraux.
Le pavage des grandes rues fut ordonné pour la 1ère fois par Philippe Auguste en 1183-1184.

L'éclairage à Paris

En 1318, seuls 3 sites bénéficiaient de l'éclairage public: le Grand Châtelet, la Tour de Nesles et le Cimetière des Innocents.

En 1769, une société privée obtient le monopole de l'illumination des rues de Paris. La ville sera bientôt éclairée par plusieurs milliers de réverbères à huile, suspendus au milieu des rues, à 5m de haut.

Et les toilettes publiques?

Les premières toilettes publiques furent installées en 1833. Leur nom, les Vespasiennes (du nom de l'Empereur romain Vespasien, qui avait levé un impôt sur les urinoirs), fut trouvé par le Journal de la Femme, qui lança une consultation (le premier sondage?) auprès de ses lectrices. D'autant plus surprenant que les femmes n'étaient pas concernées...
Ces premières toilettes publiques avaient la particularité d'être ambulantes. Quelques années plus tard, le préfet Rambuteau fait construire les premiers édicules fixes, qui portent le nom de colonnes Rambuteau, avant de reprendre très rapidement leur nom initial de vespasiennes. Le préfet ne voulait sans doute pas voir son nom associé à un tel édifice...

Histoires d'eau

L'ingénieur Eugène Belgrand, mandaté par Haussmann, construisit entre 1868 et 1874, dans le quartier Montsouris, un immense réservoir d'eau, destiné à pourvoir aux besoins de la capitale. Ce fut à son époque, le plus grand ouvrage construit au monde.
Il est surtout connu pour avoir créé les égouts parisiens. Pas moins de 600km en un temps record: de 1856 à 1878. Chaque immeuble sera relié à un collecteur secondaire drainant la rue, celui-ci se jetant dans un collecteur principal. Les eaux usées sont ainsi conduites à Asnières, où elles retrouvent la Seine. Les rues larges de plus de vingt mètres seront pourvues de deux égouts.
Et dire que l'on dénigre le second Empire !

Dès 1670, les 500 000 Parisiens disposaient de 8 litres d'eau par jour et par personne, grâce aux nombreux fontaines, puits et pompes, qui parsemaient la ville. En 1778, les frères Périer construisirent des pompes à feu (c'est à dire entraînées par des machines à vapeur), qui permirent, à titre onéreux, d'élever l'eau de la Seine et de la distribuer dans les différents quartiers de Paris. Ce ne fut qu'avec Napoléon 1er, qui ordonna le percement du canal de l'Ourcq et du Bassin de la Villette, que les Parisiens eurent enfin suffisamment d'eau pour subvenir à leurs besoins, grâce aux 70 000m3 quotidiens apportés par ces nouveaux aménagements.

Paris compte 18 000 bouches d'égouts, et 26 000 regards d'accès
. 2 000 km d'égouts sillonnent le sous-sol Parisien.

Napoléon 1er décréta en 1806 la création de 65 fontaines publiques, dont les survivantes les plus intéressantes sont celles de la place du Châtelet, et la fontaine égyptienne de la rue de Sèvres.

Et si on faisait un peu d'exercice?

Le quartier de l'Opéra fut celui de toutes les innovations: on y installa des gymnases à caractère médical (Bains Chinois à partir de 1792), Néothermes (56 rue de la Victoire), salle au 78 rue de Provence, salle du Docteur Vernier (33 rue Joubert), qui inventa le mot kinésithérapie en 1870.