Le saviez vous ?
La Seine et la Bièvre

 

Les castors sont entrés dans Paris

La Bièvre tient son nom du mot celtique" befar" signifiant castor (beaver en anglais, Biber en allemand), des castors l'ayant jadis habitée. Jusqu'en 1958, un poste de garde-rivière était prévu au budget de la Ville, alors qu'elle était recouverte depuis 1912! Elle fut recouverte, car c'était devenu un égout à ciel ouvert; en effet, les teinturiers qui travaillaient pour la manufacture des Gobelins toute proche utilisaient ses eaux pour fixer les couleurs. Aux teinturiers, il fallut bientôt ajouter les tanneurs, dont l'activité s'avèra au moins aussi polluante et dévastatrice...

Les îles de Paris

Il existait, jusqu'en 1843, une autre île sur la Seine. C'était l'Ile Louviers, rattachée en cette année à la rive droite (Bd Morland et quai Henri IV actuels).
L'Ile St Louis formée de 2 îlots, fut réunie en une seule, sous Louis XIII.
L'Ile Maquerelle (Ile aux Cygnes) sera rattachée à la rive gauche en 1773 (Quais de Branly et d'Orsay actuels).
L'Ile aux Cygnes, qui s'étend du pont de Bir-Hakeim au pont de Grenelle, est une construction artificielle, réalisée en 1825. Longue de 850m et large de 11m, elle doit son nom aux cygnes qu'avaient offerts les rois de Danemark et de Suède à Louis XIV en 1676, destinés à peupler le grand canal de Versailles.

Le square du Vert Galant, situé à la pointe de l'Ïle de la Cité, était composée, au début du 17è siècle, de trois îlots: l'îlot aux juifs où furent exécutés les Templiers, l'îlot de la Gourdaine où fut construit un moulin à eau pour alimenter l'atelier de fabrication des monnaies royales (d'où l'hôtel de la Monnaie, en face) , et , entre les deux, l'îlot aux Vaches. Inutile de s'étendre sur sa signification... Ces trois îlots furent consolidés et soudés lors de la construction du Pont Neuf.

Petite histoire des bouquinistes

Les bouquinistes

, installés sur les quais de Seine, sont les descendants des marchands de livres chassés du Pont Neuf, premier pont de Paris à ne pas accueillir des maisons et des boutiques, dès 1606. En effet, plusieurs ponts, chargés de maisons et de boutiques, furent ravagés par des incendies meurtriers, car les toits à colombages se touchaient pratiquement, et la propagation des incendies était alors facilitée.

Histoires de ponts

Le dernier pont construit à Paris est le pont Charles de Gaulle. Sa forme fait penser à la coque d'un voilier de course. Il relie la Gare d'Austerlitz à la Gare de Lyon.

C'est le 4è arrondissement qui est enjambé par le plus grand nombre de ponts: le pont Sully, le pont de la Tournelle, le pont Marie, le pont Saint Louis, le pont Louis-Philippe, le pont au Double, le pont d'Arcole, le Petit Pont et le pont Notre-Dame. Et encore, je ne compte pas deux ponts frontaliers: le pont Saint Michel et le pont au Change.

La crue de 1910

resta dans les mémoires des Parisiens. Le 21 janvier, le quai de Bercy était sous les eaux. Plus de 10 000 abonnés sont privés de téléphone. Imaginez la scène aujourd'hui... La gare d'Orsay était inondée, et depuis la place de la Concorde jusqu'à la Trinité, tout était détruit. On disait à l'époque que le seul effet bénéfique de la crue était "qu'elle allait mettre tous les députés au chômage". Comme quoi, rien n'a changé...
Hum, enfin, on avait quand même construit à la hâte une passerelle en bois pour que ces messieurs puissent atteindre la Chambre des Députés.

Le pont d’Arcole, curieusement, ne doit rien à la victoire de Bonaparte en Italie, mais à un apprenti-serrurier, qui lors de la Révolution de 1830, s’écria, un drapeau tricolore à la main : « Si je meurs, souvenez-vous que je m’appelle Arcole ! ». Quant au Pont Marie, rien à voir non plus avec la Sainte Vierge, mais à son constructeur, au 17è siècle, Christophe Marie, qui urbanisa également l’Ile St Louis.

Le Pont au Change, long de 103 mètres et large de 30, relie la place du Châtelet à l'Île de la Cité. Le premier pont fut construit en l'an  1 000, quand les Capétiens comprirent la nécessité d'exploiter la rive droite, depuis la rue St Denis. Au 17è siècle, on l'appelait Pont au Roy. Il portait des échoppes d'orfèvres et de changeurs d'argent, d'où son nom actuel de Pont au Change. Vers 1640, sous Louis XIII, il fut à nouveau reconstruit avec des maisons des deux côtés, qui disparurent à la Révolution. Le pont actuel daterait de 1860.