Balade n°82

(solution)

Le grand tour du Quartier Latin

 

Départ de la balade place St Michel devant la fontaine.

 

Elle date de 1860.

 

Il s’agit de la fontaine elle-même. Sa date de naissance figure sur une plaque tout en haut. La date est inscrite en chiffres romains. C’est Davioud, l’un des plus grands architectes du Second Empire, qui a réalisé cette œuvre de commande. Son esthétique ne fit pas l’unanimité à l’époque, c’est le moins que l’on puisse dire. En témoigne ce quatrain anonyme :


« Dans ce monument exécrable,

On ne voit ni talent ni goût,

Le Diable ne vaut rien du tout ;

Saint Michel ne vaut pas le Diable. »


Prenez la rue St André des Arts à droite, puis à droite rue Gît le Coeur. Comme beaucoup de noms de rues, il fut déformé au fil des siècles, la transmission des informations se faisant alors essentiellement de manière orale. Ainsi, à l’origine, il s’agissait de la rue Gilles le Queux, c’est-à-dire le cuisinier (ne dit-on pas encore, pour parler d’un grand chef, qu’il est un maître-queux) ?

Refuge de beatniks (difficile).

 

Le Beat Hotel était un petit hôtel de 42 chambres au 9, rue Gît-le-Cœur à Paris dans le Quartier latin, qui doit sa renommée, ainsi que son surnom (il n'avait d'ailleurs pas de nom) aux membres de la « Beat generation » qui y ont séjourné.
Aujourd'hui cet hôtel est devenu un établissement de luxe, le « Vieux Paris », où seule une plaque rappelle le lieu mythique des années 1950.

Tournez à gauche quai des Grands Augustins.

N le maudit ?

 

A l’angle de la rue Séguier, le nom du quai des Grands Augustins a été malencontreusement été l’objet d’une mauvaise calligraphie. Le N d’Augustins est gravé…à l’envers.

Combien de cocottes le long du quai (difficile) ?

 

Il y en a 7 sur la façade du restaurant La Pérouse. Les cocottes, c’est le surnom donné à l’époque à ces jeunes femmes frivoles qui ont involontairement participé à la réputation du restaurant.

A l’étage, des petits salons privés, ne pouvant accueillir que deux personnes au maximum, étaient le lieu de débauches que je vous laisse imaginer… Mais avant d’en arriver là, ces dames se rendaient au rendez-vous galant avec leur riche prétendant quelques instants avant l’heure prévue. Elles en profitaient pour vérifier sur les glaces d’ornement que le diamant que leur Roméo leur avait offert en échange de leurs talents était véritable. Et c’est pour ça qu’au restaurant La Pérouse, les glaces des petits salons d’étage sont toutes rayées ! Etonnant, non ?


Tournez à gauche rue des Grands Augustins.
La Comédie Humaine et Guernica réunis sous un même toit.

 

Balzac et Picasso vécurent au n°7. En face, remarquez l’inscription sur le mur : « Ici, le jeune Louis XIII fut intronisé une heure après la mort de son père Henri IV ».
Le 14 mai 1610, à quatre heures de l'après-midi, alors qu'il se rend à l'Arsenal pour s'entretenir des affaires avec le duc de Sully, Henri IV est assassiné par le catholique dévôt François Ravaillac.

Alors qu'il traverse Paris dans son carrosse, Henri IV est poignardé par un étrange rôdeur vêtu de vert. Plus de quatre siècles plus tard, on en sait plus sur les circonstances de cet assassinat.

Ce vendredi 14 mai 1610, au Louvre, Henri IV s'est levé de bon matin et, comme d'habitude, s'est habillé seul dans son petit cabinet. Il a mal dormi. La veille a été une journée riche en événements et en émotions, avec le couronnement de sa femme, Marie de Médicis, épuisante et grandiose cérémonie en l'abbatiale de Saint-Denis. Tard dans la soirée, son jeune fils légitimé, César, duc de Vendôme, lui avait rapporté l'avertissement d'un sieur de La Brosse, médecin, mathématicien et quelque peu astrologue, lui conseillant de se garder de la journée du lendemain.
Coïncidence ou pas, Marie de Médicis fut sacrée reine la veille de l’assassinat de son mari.
Elle assura la Régence au nom de son fils, Louis XIII, jusqu'en 1614. Elle devient alors chef du Conseil du Roi à la suite du lit de justice du 2 octobre 1614, et ce jusqu'en 1617, date de la prise de pouvoir de son fils.


Tournez à droite rue du Pont de Lodi, puis à gauche rue Dauphine et à droite rue de Nesle.
Entrez sous le porche du n°8. Vous y verrez une jolie petite cour pavée et un très ancien chasse-roues sur la gauche, constitué d’une borne en pierre cerclé d’un carcan de métal en guise de protection.
Peut-être un marchand de vins ?

Au 12, rue de Nesle, les armoiries au-dessus du porche comportent une grappe de raisin.


Au no 13, se trouvent des restes de l'ancienne enceinte de Philippe Auguste.
Tournez à droite rue de Nevers. Pour ceux qui sont intéressés, j’ai écrit une nouvelle, librement accessible sur le site, dont l’action se situe principalement dans cette rue. Repérez bien les lieux, vous ne serez pas dépaysés en la lisant…
Poème de haute volée (difficile)

 

Sous le porche monumental de l’immeuble qui mène au Pont-Neuf, levez la tête : un poème y est inscrit. Sur le plafond coloré de rouge sont retranscrits des vers bien peu révérencieux de Claude Le Petit, poète libertin du XVIIe siècle, sur la naissance et l'état du pont Neuf. "Vous qui faites compassion/ A la moindre inondation/ D'où vous vient cette humeur altière/ Est à cause que vous avez/ Cent égouts dans votre rivière/ Et plus d'estrons que de pavez.".


Tournez à gauche quai de Conti, puis à gauche rue Guénégaud.
Chat à l’affût (difficile) !

Au-dessus de la porte du n°1, rue Guénégaud, est sculpté un chat guettant sa proie. C’était l’emplacement d’un théâtre de marionnettes.

Les quatre amphores (difficile).

 

Levez très haut le nez en l’air. Au n°11, rue Guénégaud, vous apercevrez quatre amphores sculptées, encastrées dans la façade.


Gardien des Archives.

 

Armand-Gaston Camus, Conventionnel et premier Garde Général des Archives Nationales, vécut au n°17 de la rue Guénégaud.


Continuez rue Jacques Callot.
Presque invisible mais indivisible (difficile).

 

Au 34, rue de Seine, en face, subsiste une inscription révolutionnaire à demi-effacée au-dessus du porche rappelle « Unité, indivisibilité de la République. Liberté, Egalité, Fraternité ».


Tournez à gauche rue de Seine.
Le Roy Dangleterre.

Une vieille enseigne au 51, rue de Seine mentionne le nom « LE ROY ». Juste en face, à l’angle de la rue de l’Echaudé, une autre enseigne mentionne un autre nom : « DANGLETERRE ».

 

Prenez la rue de l’Echaudé à droite, puis la rue Jacob à droite, et la rue de Furstemberg à gauche.

On y dénichait entre autres des manuscrits célèbres.  


Au 3, rue de Furstemberg, une enseigne rappelle l’ancien magasin qui s’y trouvait : « Etienne Charavay, Autographes, Manuscrits ».


Cherchez Delacroix.

 

Le musée Delacroix se trouve au n°6, place de Furstemberg, à votre droite.

Revenez sur vos pas, et prenez la rue Cardinal.
Victimes de l’impôt sur les fenêtres (difficile).

 

Quatre fenêtres sont obturées sur le premier immeuble à droite, puis une au n° en face, puis deux au n°5.
Cet impôt, imaginé par la Révolution, fait partie des « quatre vieilles » contributions directes, avec la contribution foncière, la mobilière, et la contribution des patentes (toutes trois établies par la Constituante). Son assiette était établie sur le nombre et la taille des portes et fenêtres. Il ne touchait ainsi que les propriétaires, et introduisait une sorte de proportionnalité, les plus aisés payant également plus d'impôts. Sa création fut accompagnée de celle d'un autre impôt du même type, l'impôt sur les parcs et jardins.

 

C'était la version moderne de l’antique impôt des Romains, l’ostiarium, qui portait sur les portes et fenêtres.

 

Il ne touchait pas les ouvertures des bâtiments à vocation agricole, ni les ouvertures destinées à aérer les caves (soupiraux) ou pratiquées dans les toits (lucarnes, vasistas). Les bâtiments publics n’étaient pas imposés non plus.

 

Cet impôt fut accusé de pousser à la construction de logements insalubres, avec de très petites ouvertures, donc sombres et mal aérés, et il conduisit à la condamnation de nombreuses ouvertures, ainsi qu'à la destruction, par les propriétaires eux-mêmes, des meneaux qui partageaient certaines fenêtres en quatre, ce qui augmentait substantiellement l'impôt. Étaient aussi construites des fausses-fenêtres, sans ouverture pour échapper à l'impôt, avec parfois des dessins en trompe-l'œil.

 

Comme il conduisait à une double taxation avec l'impôt sur le foncier bâti, qu’il était d’un faible rapport (60 millions de francs français par an à sa suppression), il faisait l'objet de dispenses pendant 10 ans pour les habitats sociaux (H.B.M) depuis le début du siècle, et sous l'influence des hygiénistes, sa suppression fut obtenue en 1926.

Tournez à droite rue de l’Abbaye.
Cherchez Guillaume difficile).

Dans le petit square, buste « A Guillaume Apollinaire ».
Guillaume Apollinaire (né Wilhelm Albert Włodzimierz Aleksander Apolinary Kostrowicki, herb. Wąż. Apollinaire est en réalité — jusqu'à sa naturalisation en 1916 — le 5e prénom de Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky) est un poète et écrivain français, né sujet polonais de l'Empire russe. Il est né le 25 août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 novembre 1918 à Paris.

 

Il est considéré comme l'un des poètes français les plus importants du début du XXe siècle, auteur de poèmes tels que Zone, La Chanson du mal-aimé, Mai ou encore, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle, Le Pont Mirabeau.


Sortez du petit square et tournez à gauche.
Il vécut 75 ans.

 

Mabillon, dans une niche à droite de l’église, vécut de 1632 à 1707.
 

Traversez le boulevard St Germain et continuez tout droit rue Bonaparte.
Deux couleuvres d’Esculape ?

 

Au-dessus de la porte du n°45, rue Bonaparte, sont sculptés deux serpents.
Asclépios, le Dieu-médecin des Grecs anciens, devenu Esculape à Rome, portait dans sa main droite un bâton entouré d'un serpent ; on pense de nos jours qu'il s'agissait de cette grande couleuvre à la brillante livrée. C'est aussi elle que l'on retrouverait autour du bâton d'Asclépios, de nos jours emblème des médecins (et de la coupe d'Hygie pour les pharmaciens).

Tournez à gauche rue du Four.
A poil laineux (difficile).


Enseigne « Au mouton », au 1er étage du 24, rue du Four. Probablement enseigne d’une ancienne boucherie.

Avec un Z comme… ? (très difficile)

…Cizeaux. C’est ainsi que s’écrivait l’ancien nom de la rue des Ciseaux, ainsi qu’en témoigne le nom de la rue gravé à son angle.
Le nom de la rue, datant du 15è siècle, porte le nom d’une boutique, à l’enseigne des « Ciseaux d’or », probablement un tailleur. A la même époque, une autre boutique dans la même rue portait comme enseigne 6 fois la lettre O.


Continuez rue du Four, puis tournez à droite rue Princesse, et à gauche rue Guisarde.
Parfumeur italien (difficile).

Deux enseignes gravées au 2, rue Guisarde : « Officina Profumo Farmaceutica ».

Tournez à droite rue Mabillon, puis à gauche rue Lobineau.
Cherchez le lynx.

Une tête de lynx est gravée au 9, rue Lobineau.

Traversez la rue de Seine, puis prenez la rue des Quatre Vents.

Cette rue tient son nom d’une enseigne du 18è siècle, représentant des angelots soufflant vers les quatre points cardinaux. Après le carrefour de l’Odéon, tournez à droite rue Monsieur le Prince. Tournez à gauche après les deux hémisphères (difficile).

Prenez la rue Dupuytren à gauche, face à l’hôtel du 4, rue Monsieur le Prince. Sur les portes monumentales sont sculptés deux hémisphères, ainsi que des cartes, des compas, etc...

 

A la niche !

Au n°4 de la rue Dupuytren, deux personnages sont logés dans des niches au 3è étage.
Cette maison est celle où vécut la célèbre actrice Armande Béjart, qui fut aussi épouse de Molière.

 

Arrivés sur le boulevard St Germain, tournez à droite.
Ce ne sont pas des outils de menuisier (difficile).

Non, ce sont des outils de…chirurgien ! Scie, couteau, sont tenus en mains par la cariatide à droite de l’entrée de la Faculté de Médecine, au 83, boulevard St Germain.

 

Tournez à droite rue Hautefeuille.
Auteur des « Fleurs du mal ».

Charles Baudelaire est né au n°17 de la rue.

Tournez à gauche rue Pierre Sarrazin. Au n°5, l’Hôtel des Abbés de Fécamp, ou Hôtel de Fécamp, date du XVIe siècle et a été construit en remplacement d’une ancienne demeure des abbés de Fécamp qui datait de 1292. Le bâtiment possède une tourelle d’angle, ou échauguette, en cul-de-lampe, du début du XVIe siècle, classée Monument historique

Tournez à droite boulevard St Michel, puis à gauche rue des Ecoles.
Mère nourricière de Romulus et Rémus.

Dans le square Paul Painlevé, à gauche, vous verrez la Louve romaine, allaitant Romulus et Rémus, fondateurs de Rome.

Où se trouve Clermont-Ferrand ?

Sur la façade de la Sorbonne, Clermont-Ferrand se trouve entre l’académie de Dijon et celle de Chambéry.

Tournez à gauche rue St Jacques, puis à droite rue du Sommerard, et ensuite à gauche rue des Carmes. En face de vous se trouve l’Hôtel de Police du 5ème arrondissement. Il abrite le Musée de la Préfecture de Police. Allez-y, il est gratuit et passionnant !

Traversez le boulevard St Germain et prenez-le à droite.
Place Maubert, cherchez le niveau (très difficile).

A l’angle de la place Maubert et de la rue Maître Albert, sous une plaque de protection en plexiglas, une inscription émouvante est préservée des assauts du temps et des graffitis et autres tags modernes. Elle indique le niveau de la Seine lors  de la crue de 1711.

Prenez la rue Maître Albert.
Cette ancienne rue qui existait en 1313, est présente sur les plans de Paris datant du xive siècle et s'appelle alors rue Perdue. Elle devient par la suite la rue Saint-Michel puis au 19è siècle prend le nom de rue Maître-Albert en hommage au philosophe et théologien Albert le Grand (1193-1280), qui enseigna ici aux étudiants du quartier ou venus de toute l’Europe pour suivre ses cours.
La contraction de Maître Albert donne Maubert. Il se signala aussi pour la rédaction de deux ouvrages de magie noire et blanche : le Grand Albert et le Petit Albert.

Tournez ensuite à gauche rue des Grands Degrés.

Vieilles enseignes.

 

Au 1, rue des Grands Degrés, au 2è étage, subsistent de très belles enseignes peintes. C’était la maison d’un peintre d’enseignes au 19è siècle.
Au n°5 de la rue, c’était La Tonnellerie Centrale, ainsi que l’atteste l’enseigne du 2è étage. Rien d’étonnant à cela. Le bois de construction (maisons, meubles, objets divers, était déchargé à deux pas d’ici, rue de la Bûcherie. Nul besoin de courir chercher à l’autre bout de Paris la matière première que l’on avait sous la main.

Continuez rue de la Bûcherie.

Vieille boucherie.
Repeinte en vert, c’était une ancienne boucherie. Les grilles et les crochets l’attestent.

Tournez à gauche rue de l’Hôtel Colbert, traversez la rue Lagrange, puis prenez-la à gauche. Oiseaux dans les bambous (difficile).

Les bow-windows du 11, rue Lagrange aux 3è et 4è étages, sont décorés de superbes vitraux représentant des oiseaux exotiques évoluant au milieu de bambous.

Tournez à droite rue Anglais, puis à droite rue Domat, et enfin à droite rue Dante.
La rue des Anglais doit son nom aux étudiants de « la langue d’Angleterre », qui y habitaient et suivaient les cours de l’Université de Paris, rue du Fouarre, assis sur des bottes de paille, place Maubert. Ils y côtoyaient les meilleurs étudiants de l’Europe, dont Dante Alighieri, Rabelais, François Villon…
Rue Dante, en quelle année ces géants sont-ils nés ?

Deux atlantes soutiennent le balcon du 1er étage du 5, rue Dante. Au 2è étage, la date de construction de l’immeuble est rappelée : 1905.

Tournez à gauche rue Galande.
Plus vieille enseigne de Paris (difficile).

Au 42, rue Galande, se trouve la plus ancienne enseigne de Paris. Il s'agit d'un bas-relief du 14è siècle, représentant St Julien l'Hospitalier. On y voit un homme et une femme ramant dans une barque sur un fleuve. Un homme se tient debout au milieu de la barque. Le bas-relief illustre la légende de St Julien l'Hospitalier. Celui-ci, ayant accidentellement tué ses parents, décide de tout quitter; sa femme insiste pour le suivre. Arrivé au bord de la Seine, Julien décide de construire un hôpital dans ce lieu désert et se propose de faire passer le fleuve à tout pauvre.

Un jour, un lépreux se présente, qu'ils font passer de l'autre côté de la Seine, conformément à leur vœu. Arrivé sur l'autre berge, l'homme se dévoile: il s'agissait du Christ en personne, qui, après avoir éprouvé la solidité de ses convictions, pardonna Julien de son crime involontaire.
On pense que ce bas-relief fut récupéré de l’ancienne église St Julien le Pauvre, située à quelques mètres d’ici, après qu’elle fut dévastée par les Vikings au 10è siècle

Ils surveillent les visiteurs (difficile).

Deux petits personnages scrutent l’entrée des visiteurs au-dessus de la porte du 52, rue Galande.

Traversez la rue du Petit Pont, et prenez la rue St Séverin.

Où sont les indiens (difficile) ?

9 flèches ornent le dessus de la porte du 4, rue St Séverin.

Du 28 au 32.

Le n°28 de la rue St Séverin est aussi le 30 et le 32.

Traversez la rue de la Harpe, puis tournez à droite Bd St Michel. Vous êtes arrivé (s) Place St Michel.