Anecdotes
Anecdotes 13è arrondissement


13/0017 Un dentiste philanthrope et anti-hitlérien

A côté du Parc de Choisy, ouvert en 1937, fut construit l'Institut dentaire Georges Eastman. C'est un don du philanthrope américain Eastman, qui fit fortune grâce à ses brevets développés sur les pellicules de films avec son collègue Kodak. Eastman avait projeté la construction d'un institut dentaire dans chaque capitale européenne, pour améliorer la santé dentaire des enfants, très déficiente à l'époque. Partout son projet fut mis à exécution, sauf à Berlin, car Eastman était farouchement anti-hitlérien.

13/0018 L'arbre escamoté

Toujours dans le parc de Choisy, une plaque rappelle l'histoire de l'Arbre de la liberté, planté le 9 juillet 1939 pour célébrer les 150 ans de la Révolution Française. Les Allemands le déracinèrent en 1940, lors de l'Occupation de la capitale. Une nouvelle cérémonie eut lieu le 25 août 1945 pour le remettre à sa place.

13/0019 Des maisons de poupées


La rue Delafoy abrite une série de curieuses maisons, toutes ayant le même toit d'ardoise, et toutes peintes de couleurs pastel. A ne surtout pas manquer !

13/0020 La rue du crime

La rue Watt présente plusieurs atouts pour les amateurs de romans policiers: elle est inhabitée, elle est constamment plongée dans la pénombre, et elle est peu fréquentée. D'Henry Miller à Boris Vian, en passant par Léo Mallet, tous furent inspirés par cette rue. Jean Pierre Melville y tourna même quelques scènes du"Doulos". Nestor Burma, le héros de Léo Mallet, y a vécu une de ses plus célèbres enquêtes.
En réalité, si seuls quelques camions viennent régulièrement s'encastrer dans son plafond, il y a tout de même eu au moins un crime (réel, celui-là): très récemment, une impressionnante mare de sang fut découverte. On recherche encore le corps. Affaire à suivre...

13/0021 Une piscine alimentée en eau de source

La piscine de la Butte aux Cailles, 5 place Paul Verlaine, n'aurait pas dû en être une ! En 1866, on sonda le terrain, et on y découvrit une source d'eau ferrugineuse. Profond de 585 mètres, le puits artésien a un débit de 6 millions de m3 par jour, et l'eau a une température de 28 degrés ! On envisagea un temps d'installer un établissement thermal à cet endroit, mais finalement, l'idée d'une piscine l'emporta, et elle fut construite en briques, en 1926. Aujourd'hui, l'eau de source est coupée avec de l'eau de ville.
Anecdote: on peut y lire, inscrit dans la mosaïque: 'Salaud qui salit l'eau". A bon entendeur, salut !

13/0022 Une rue qui porte bien mal son nom

Quand on accède à la rue de la Santé par le boulevard de Port-Royal, la première adresse sur la droite correspond... à la sortie de la morgue de l'Hôpital Cochin. Quant au n°42, il abrite la prison de la Santé. Enfin, un peu plus loin, un long mur gris inhospitalier n'est autre que l'un des murs d'enceinte du Centre psychiatrique Hospitalier Ste Anne. Décidément, c'est une rue d'une folle gaité !

13/0023 Les pieds dans l'eau

Le 13è arrondissement fut traditionnellement le quartier industriel du sud de Paris. Seul arrondissement traversé ou bordé à la fois par un fleuve, la Seine, et par une rivière, la Bièvre, la présence simultanée de ces cours d'eau attira très tôt des industries et des artisans variés. Dès le 17è siècle, des tanneurs, bouchers, teinturiers, tapissiers s'y installèrent. La création de la voie ferrée d'Orléans, au milieu du 19è siècle, permit l'implantation d'industries lourdes, exploitant les nouvelles possibilités offertes par le rail:
Say (sucrerie), Panhard et Levassor, ainsi que Morane et Delahaye (automobile), Gnome-Rhône (moteurs, Meunier (chocolat)...

13/0024 Un arrondissement délaissé

Le 13è arrondissement fut rattaché à Paris en 1860, et se composait du village de St Marcel, ainsi que d'une partie des villages d'Ivry et de Gentilly. Une des curiosités de l'arrondissement est qu'il n'a pratiquement jamais abrité ou enfanté de célébrités. En fait, on ne choisissait pas d'habiter cet arrondissement, très pauvre. Seuls quelques audacieux recherchant la discrétion et les loyers très bas tentaient l'aventure.
Seul Charles Garnier, le père de l'Opéra de Paris, naquit ici, par un pur hasard. Et encore, c'était dans les beaux quartiers, au 46 avenue des Gobelins !