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Balade n°83 - De la Bourse à la Place Clichy - solution

 

Balade n°83

(solution)

De la Bourse à la place Clichy

 

Départ de la balade place de la Bourse devant les escaliers.

 

Le coffre au trésor (difficile).

 

A droite des escaliers de la façade principale de la Bourse, vous trouverez l’une des quatre statues encadrant le Palais Brongniart : le Commerce. A ses pieds, un coffre regorgeant de pièces.
De l’autre côté des escaliers, vous verrez la Justice, et sur la façade postérieure, l’Agriculture et l’Industrie.


Tournez à droite après les escaliers. Hommage élevé au Commerce (difficile).

 

Sur le pignon du 4, place de la Bourse, vous verrez un immense bas-relief représentant une corne d’abondance, l’un des symboles du commerce. Il faut dire que c’est le siège de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers, le gendarme de la Bourse). C’était auparavant le siège de la Compagnie des Agents de Change, dont le sigle (CAC) est encore visible sur les portes. Rien à voir avec le CAC 40, qui signifie Cotation Assistée en Continu, et le chiffre 40 représente les 40 plus importantes capitalisations boursières françaises (c’est-à-dire le nombre d’actions en circulations X par leur valeur cotée).

Tournez à gauche rue ND des Victoires. Continuez rue Montmartre et tournez à gauche passage des Panoramas.

Cherchez le petit escalier (difficile).

 

Au n°25 du passage, juste avant de tourner à droite, se trouve le Petit escalier de la maison 36, rue Vivienne.

Graveur disparu.

 

Au n°47 du passage se trouve l’ancien magasin du graveur Stern. Depuis le 19è siècle, les têtes couronnées de l’Europe entière et certains chefs d’État, comme Lénine, Staline et le général de Gaulle, firent graver sur des bristols les étapes importantes de leurs vies chez Stern.

 

Cette boutique inchangée depuis 1834, très connue et visitée par de nombreux touristes fait partie des plus anciennes et plus belles boutiques de France. A ce titre, elle est inscrite aux Monuments historiques.

 

L'intérieur est décoré de murs de Cuir de Cordoue et de boiseries anciennes du 17e siècle et le sol est revêtu d'un rare parquet fougère.

 

Vieux marchand de stylos.
Devant le n+13, au sol, se trouve l’ancienne enseigne du magasin qui occupait ce lieu : GIF Waterman.


Vendeur de chinoiseries (difficile).

Au 1er étage du magasin l’arbre à Cannelle, anciennement pâtisserie Marquis, vous verrez plusieurs enseignes anciennes. L’une d’elles mentionne « Objets d’étrennes, chinoiseries, curiosités, objets de fantaisie».

Une chinoiserie est un objet d'art dont l'esthétisme procède du courant orientaliste. Il évoque l'attrait du collectionnisme pour les objets et architectures provenant d'Extrême-Orient, plus que de Chine en particulier. Il reflète un goût pour un Orient rêvé, son imagerie et ses symboles, dans la forme (asymétrie, jeux sur les échelles) comme dans le fond (motifs et canons) ; l'art d'Asie orientale à proprement parler n'en est pas le moteur.


Accrochez les wagons !

 

Non, vous n’êtes pas dans une gare, mais le wagon-restaurant « Victoria station », sur votre droite avant de sortir, vous invite au voyage...


Tournez à droite sur le boulevard Montmartre, puis traversez-le, et tournez à gauche rue du Faubourg Montmartre.

Coiffeur de l’Opéra.

Au 8, rue du Faubourg Montmartre, l’enseigne est celle de Raymond Pontet, coiffeur de l’Opéra.
Ce fut le plus célèbre posticheur et perruquier du monde du spectacle pendant un demi-siècle.


Tournez à droite rue Geoffroy Marie

Les quatre serpents (difficile).

 

Levez haut le nez en l’air. Aux n°11 et 11bis, rue Geoffroy Marie, vous apercevrez quatre serpents enroulés autour des pilastres.


Joséphine Baker ?

 

En tous cas, elle lui ressemble, la danseuse représentée sur la façade des Folies Bergère.
Le bâtiment est construit comme une maison d'opéra par l'architecte Plumeret. Il ouvre le 2 mai 1869 sous le nom de « Folies Bergère».

 

En 1886, Édouard Marchand conçoit un nouveau genre de spectacle : la revue de music-hall. Édouard Marchand comprend que la femme est au cœur de ce nouveau concept et va l'imposer aux Folies Bergère. En 1902, après 16 ans de succès, la maladie contraint Édouard Marchand à laisser la place. En 1912 a lieu la première apparition sur scène d'une femme totalement dénudée.

 

En 1918, une nouvelle ère commence pour les Folies Bergère avec Paul Derval, qui va marquer de son empreinte l'histoire de la revue.

 

Désormais, ses revues proposent aux spectateurs une débauche de costumes, de décors, d'effets de mise en scène pour mettre en valeur sa troupe qui est composée de girls anglaises à la discipline de fer et de « petites femmes nues ». Pour Derval, ces petites femmes nues doivent être la marque de fabrique des Folies. « Ah, ces femmes nues, dira-t-il plus tard, si je m'avisais de les supprimer, je n'aurais plus qu'à fermer la boutique... ». De même, il note l'importance des plumes dans leurs costumes : « Les plumes, c'est une responsabilité de poids qu'il ne faut pas prendre à la légère ».

 

Profondément superstitieux, il décide que tous les titres des revues présentées aux Folies doivent comporter 13 lettres, ainsi que le mot « folie » au singulier ou au pluriel. Dans le contexte des années 1920 et du début des Années Folles, la mise en application de tous ces éléments ouvre à Paul Derval la voie du triomphe.

 

En 1936, Derval fait revenir de New York sa chère Joséphine Baker pour mener la revue En Super Folies.


Tournez à gauche rue Richer, puis à droite rue Saulnier.
Quand les battants sont numérotés.

 

Au 21/23 rue Saulnier, il y a un numéro au-dessus de chaque battant de la porte.


Pour s’éclairer à peu de frais (difficile).

Aux 20 et 22 rue Saulnier, deux plaques émaillées très rares à Paris indiquent « Electricité à prix réduit à tous les étages ».

 

Traversez la rue Lafayette et prenez la rue Cadet en face.
Continuez rue de Rochechouart.
Tête-bêche.  


Au n°8, rue de Rochechouart, deux chiffres 8 sont superposés. Celui du dessus est posé à l’envers.


Tournez à gauche passage Briare. Traversez la rue de Maubeuge et prenez la rue Choron (rien à voir avec le célèbre professeur, popularisé par Hara-Kiri. Par contre, il s’agit d’un autre professeur, de musique celui-là, qui officiait au Conservatoire au 19è siècle), puis tournez à droite rue Rodier.
Remarquez le superbe porche Art nouveau au/12 rue Rodier.
Le centre de tous les regards.

 

Au 18, rue Rodier, le personnage central est scruté par ses deux voisins.

Tournez à gauche rue de l’Agent Bailly. Cette rue porte le nom de Gaston Bailly, agent de la brigade fluviale, qui s’est noyé en tentant de sauver une femme qui s’était jetée du Pont Marie, en 1901.
N’hésitez pas à jeter un œil dans la petite ruelle pavée au n°5 bis, bordée par de petites maisons et de beaux immeubles.
Tournez à droite rue Milton et entrez dans la cité.

Créée par lui.

 

Après avoir emprunté la cité Godon sur la gauche, vous passerez devant l’Ecole dentaire de Paris, au n°7. Cette école fut fondée en 1897 par…Charles Godon.

Tournez à droite rue de la Tour d’Auvergne.
Repaire de libertaires (difficile).

Au n°39, rue de la Tour d’Auvergne se trouve la Maison des libertaires depuis 1946.


Pour apprendre l’alphabet.

 

Au n°31, rue de la Tour d’Auvergne, la façade de l’école est décorée de gigantesques et très belles lettres de l’alphabet.
 

Tournez à gauche rue Rodier.
Concerne ceux qui veulent partir en fumée.

 

La Fédération Française de Crémation se trouve au n°50 de la rue Rodier.

Traversez la rue Condorcet et continuez rue Rodier.
Gaston ? Gérard ? Georges ? Groucho ?


Au-dessus de la porte du 58, rue Rodier, un monogramme G est sculpté. Les magnifiques vitraux de de la porte qui donne sur la cour reprennent ce monogramme.

Au 53 bis rue Rodier, remarquez une autre plaque rarissime à Paris : « Eau-Gaz-Electricité-Calorifère ». Un calorifère était un appareil destiné à chauffer les appartements. Il fonctionnait généralement au charbon de plus ou moins bonne qualité. Généralement installé dans la cave, il distribuait l'air chaud dans les pièces habitées.
Tournez à droite avenue Trudaine, traversez-la et entrez dans le square d’Anvers.
Sortez boulevard de Rochechouart, traversez-le et restez dans le terre-plein central.
L’autre Elysée (difficile).

L’Elysée Montmartre, situé à l’angle du boulevard et de la rue de Steinkerque.
Ouverte en 1807, l'Élysée Montmartre est une salle de bal. On y pratique un nouveau style de danse : le quadrille naturaliste, ou cancan, exécuté notamment par Valentin le Désossé ou Grille d'Égout. L'établissement se compose alors de trois corps de bâtiment et d'un vaste jardin. Émile Zola décrit sa façade dans son roman L'Assommoir.

 

Joseph Oller et Charles Zidler, ayant entendu parler du succès des quadrilles à l'Élysée Montmartre et qui veulent réconcilier la « bonne société » avec ce genre de spectacle, allèrent engager un grand nombre des artistes de l'Élysée Montmartre pour l'ouverture en octobre 1889 de leur nouvel établissement : le Moulin Rouge. Zidler remarque notamment La Goulue, qui deviendra l'une des plus célèbres danseuses de cabaret.

 

L'Élysée Montmartre est aussi une source d'inspiration des peintres et artistes de la Butte (Toulouse-Lautrec y peindra de nombreux tableaux).
Reconverti depuis plusieurs années dans les concerts de rock, un incendie entraîna sa fermeture en 2011. Les travaux de réfection sont prévus et devraient se terminer en 2016.


Continuez le boulevard de Rochechouart vers la gauche. Au n°80, vous passerez devant le Trianon. Bâti en 1894 à l'emplacement du jardin de l'Élysée-Montmartre, le Trianon-Concert, premier nom de cette salle de spectacles, accueille dès l'année suivante de célèbres artistes comme Mistinguett, La Goulue, Grille d’égout, Valentin le désossé. Mais en 1900, alors que la Belle Époque bat son plein, un incendie détruit la salle et une partie des dépendances de l'Élysée-Montmartre.

L'architecte Joseph Cassien-Bernard (élève de Charles Garnier et concepteur du pont Alexandre-III) entreprend la reconstruction de l’établissement qui est inauguré fin 1902 sous le nom de Trianon-Théâtre. Rebaptisée au fil des modes et des circonstances, la salle de spectacle se nomme successivement théâtre Victor-Hugo (1903), Trianon-Lyrique et enfin Trianon. En 1908, c'est une succursale de l'Opéra-Comique spécialisée dans l'opérette.

En 1936, le Trianon se consacre au music-hall, avec des artistes tels qu'Yvette Guilbert, Marie Dubas, Fréhel ou Pierre Dac. Un peu avant la Seconde Guerre mondiale, le cinéma récupère cette belle salle de 1000 places avec deux niveaux de balcons (comme au Grand Rex) que fréquente Jacques Brel au début des années 1950 et où il écrit certains de ses textes.

Dans les années 1980, le cinéma en salles traverse une crise de fréquentation : les salles dites « populaires » ferment les unes après les autres. Le Trianon, qui propose des films d'aventures et de karaté, ferme à son tour ses portes en 1992.

Depuis, le Trianon s’est tourné vers une programmation variée : théâtre, concerts classiques ou de variétés avec Carla Bruni, Julie Zenatti ou encore Benabar, mais aussi opéras, opérettes, comédies musicales, show cases, défilés de mode, avant-premières de films, divers spectacles ou festivals. Il accueille la phase finale des auditions de l'émission Nouvelle Star depuis 2003.

Annexion.

Uniques à Paris, ces plaques au 3è étage du 86, boulevard de Rochechouart indiquent : « Annexion Paris 1860 et 18è arrondissement 1860. Il s’agit de l’annexion des communes environnantes de Paris en 1860 (ici, Montmartre), sur l’ordre de Napoléon III, qui souhaitait bâtir le « grand Paris ». .

Tournez à droite rue Dancourt, puis continuez rue des Trois Frères. Cherchez les salamandres (difficile).

Quatre salamandres  prennent le soleil sur le balcon de l’immeuble de style « troubadour », datant de 1850, à l’angle des rues d’Orsel et des Trois Frères.

 

Théâtre en plein air.

Au n°5 de la rue des Trois Frères, une fenêtre est entourée d’une fresque représentant une scène de théâtre.

 

Docteur Georges.

Georges Clemenceau, reçu docteur en médecine en 1865, créa un dispensaire au n°23 de la rue, où il exerça jusqu’en 1885. Il fut également maire de la commune libre de Montmartre, puis homme politique, réputé pour sa ténacité pendant la Grande Guerre, pendant laquelle il fut surnommé « Le tigre ». Fondateur aussi des célèbres « Brigades du Tigre », premières équipes motorisées de la police, qui procédèrent notamment à l’arrestation de la fameuse Bande à Bonnot.

 

Tournez à gauche rue Lavieuville.
Fumiste, et fier de l’être.

 

Fumisterie Marelli, au 5 bis rue Lavieuville.

Mur des amoureux.

Dans le square Jehan Rictus se trouve le « mur des je t’aime ». Ces trois mots sont traduits en plus de 300 langues, y compris la langue des signes et les hiéroglyphes égyptiens. Il ne vous reste plus qu’à chercher les différentes langues représentées (certaines plusieurs fois). A vous de jouer !

Libellule géante (difficile).

Sur la place des Abbesses, la station de métro Guimard est couverte d’une verrière en forme d’ailes de libellule, ce qui lui donne cette étonnante légèreté, et qui lui a valu son surnom.

Après l’église St Jean, descendez les escaliers sur votre gauche. Ils vous mènent dans la rue André Antoine.
Pépinière de célébrités.

Au 37, rue André Antoine, fut créé le Théâtre libre en 1881. D’innombrables auteurs y participèrent, dont Barrès, Courteline, les Goncourt, Ibsen, JH Rosny, Strindberg, Tolstoi, Tourgueniev, Zola.. Excusez du peu !

Tournez à droite rue Véron.
On y danse, on y danse…

 

Studios de danse de la Ville de Paris au n°8.

Usine à miel.

Une ruche est sculptée au-dessus de la porte du 32 rue Véron.

Tournez à gauche rue Lepic, puis à droite rue Cauchois.

Repaire d’Amélie.

Le café « historique » d’Amélie Poulain, Les Deux moulins,  se trouve à l’angle des rues Lepic et Cauchois.
Le portrait d’Amélie se trouve au fond de la salle, elle est visible depuis la rue Cauchois.

Bon sang, mais c’est bien sûr ! (difficile).

Raymond Souplex, le fameux Commissaire Bourrel des « Cinq dernières minutes », vécut au 7 rue Cauchois. Lorsqu’il avait trouvé le coupable, il s’exclamait invariablement : « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! ».

Continuez rue Cauchois sur la droite. Puis tournez à gauche impasse Marie-Blanche.
Cherchez Quasimodo.

L’hôtel du Comte de l’Escalopier, magnifique témoignage du style « troubadour » se trouve au fond de l’impasse, à droite. Parmi les extraordinaires sculptures, on peut voir des gargouilles et des personnages dont l’un ressemble fort à Quasimodo. Mais je vous laisse découvrir tout le charme de l’endroit.

Sortez de l’impasse, et prenez la rue Constance en face, puis la rue Joseph de Maistre à gauche, puis encore à gauche rue Caulaincourt. Traversez la passerelle..

Vous êtes arrivé (s) Place Clichy.