Anecdotes
Anecdotes 5è arrondissement

 

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et la Montagne Ste Geneviève

 

05/0037 Boire ou apprendre, il faut choisir

La Faculté des Sciences de Jussieu (Paris VI et Paris VII) est installée, tout comme l'Institut du Monde Arabe, sur les terrains d'une ancienne halle aux vins. Dès le 17è siècle, on trouvait à cet endroit un entrepôt de vin, remplacé par une halle en 1812, agrandie en 1868. Concurrencée de plus en plus par les entrepôts de Bercy, elle fit place aux (affreux) bâtiments actuels, construits en 1958.

05/0038 Quand le cardo est bien le coeur

Tous les ingénieurs et les bricoleurs le savent, cardo signifie "axe, pivot ou gond" en latin. Eh bien, le cardo de Lutèce était effectivement l'un des deux axes situés au coeur de la cité antique. C'était l'axe nord-sud qui divisait la ville en deux parties égales. On le situe au niveau de la rue St Jacques. Vous pourrez encore en admirer les dalles en bordure du boulevard St Michel, devant les Thermes de Cluny.

05/0039 Les potaches célèbres d'Henri IV

Le lycée Henri IV, 23 rue Clovis, est particulièrement réputé pour avoir accueilli et formé des dizaines de célébrités, voire de génies. Jugez plutôt: Bergson, Ampère, Jean Guéhenno, Georges Pompidou, Victor Duruy et le philosophe Alain y enseignèrent, et parmi les élèves les plus illustres, citons dans le désordre Jean-Paul Sartre, Paul Nizan, Michel Foucault, Jean Mistler, Jean d'Ormesson, Maurice Schumann, Alfred de Musset, Eugène Scribe, Victorien Sardou (le père de Michel), Prosper Mérimée, Alfred Jarry, Pierre Loti, Marcellin Berthelot, Pierre Puvis de Chavannes, Eugène Viollet-le-Duc, et Ferdinand de Lesseps. Tant de grands hommes, dans des domaines si différents, témoignent sans conteste d'un enseignement de qualité, apte à développer les qualités naturelles des élèves. Bref, un bénéfice pour la collectivité.
La Tour des Faucons, dite aussi Tour Clovis, qui domine les bâtiments du lycée Henri IV, recèle une émouvante histoire: entre 1470 et 1480, le réformateur du collège de Montaigu, Jean Standonck, était marmiton à Ste Geneviève pour y payer ses études. Il montait en haut de la tour pour s'y isoler, afin d'y travailler (au clair de lune), son doctorat en théologie.

05/0040 Un collège ressuscité

Pour perfectionner l'instruction religieuse des moines de sa communauté, Etienne de Lexington, abbé de Clairvaux, fonde en 1246 un collège, bientôt appelé Collège des Bernardins (18-24 rue de Poissy). A partir de 1320, date à laquelle il devint le siège du séminaire général de l'Ordre des Cisterciens, le collège connaît un immense prestige. Vendu à la Révolution, le collège des Bernardins est mutilé, son église détruite.
De 1844 à 1993, ses locaux sont occupés par une caserne de pompiers. Eh oui, c'est comme ça, en France...
Une restauration récente du réfectoire restitue la splendeur de la plus grande salle gothique de Paris (17m par 13,50 m).

05/0041 Une façade à tiroirs

L'église St Etienne du Mont, place Ste Geneviève, présente la particularité d'avoir été construite de 1492 à 1626. Son choeur et son clocher sont du plus pur style gothique flamboyant, tandis que la façade, dont la reine Margot posa la première pierre en 1610, est d'un style Renaissance très esthétique. Composée de trois frontons superposés et en retrait l'un sur l'autre, elle était ironiquement qualifiée par Viollet le Duc, qui détestait ce style, "de cabinet à tiroirs". Des goûts et des couleurs...A vous de juger.

05/0042 Un vieux campeur bien sympathique

En 1941, Roger de Rothais, responsable du rayon camping de la Samaritaine, ouvre le magasin Au Vieux Campeur, 48 rue des Ecoles. En 1946, il lance son premier catalogue de vente par correspondance.
Le Vieux campeur, bien connu des Parisiens, occupe une place toute particulière dans le coeur des amoureux de la nature et de la randonnée. Ses professionnels aux conseils éclairés sont l'un des atouts de cette vénérable institution.

05/0043 La reine perquisitionnée

L'Abbaye du Val de Grâce (actuellement Hôpital d'instruction des armées), 277 bis rue St Jacques, fut choisie en 1616 par la jeune Anne d'Autriche, future épouse de Louis XIII, comme lieu de résidence. Très pieuse, elle s'y retira en attendant que le roi veuille bien s'occuper d'elle... A cette époque, le royaume est en guerre contre l'Espagne (patrie de la reine), et la Hollande. Soupçonnée (à juste titre) par Richelieu d'entretenir une correspondance clandestine avec son frère, le roi Philippe IV d'Espagne, par l'intermédiaire de ses favorites et de son portemanteau (le valet de chambre), Laporte, elle avoua sa trahison et fut condamnée par Louis XIII à...ne plus retourner au Val de Grâce. Grandeur d'âme ou inconscience ?