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Petite histoire de la rue des Rosiers

Écrit le dimanche 31 décembre 2017 22:21

dimanche, 31 décembre 2017 22:21

Petite histoire de la rue des Rosiers

Petite histoire de la rue des Rosiers



Formée à partir d'un chemin de ronde intérieur de l'enceinte de Philippe Auguste, la rue des Rosiers est attestée depuis le XIIIè siècle et doit son nom aux rosiers des jardins qui l'environnaient.

Dès cette époque, une des principales juiveries parisiennes y était établie. Pour la petite histoire, ce sont les Templiers qui firent venir les premiers juifs de Terre sainte, lors d'une croisade. Ces moines-soldats, réputés autant pour leurs qualités militaires que pour leur sens des affaires, avaient en effet ramené avec eux des épices, et autres produits exotiques, qu'ils escomptaient bien vendre avec profit dans le secteur de Paris où ils s'étaient établis, le quartier...du Temple.

A la veille de la Révolution, on dénombre à Paris plus de 2 500 juifs, principalement installés dans le Marais, et dont les boucheries kasher se trouvent rue des Rosiers.

Dans les années 1830, on peut y voir traîner misérablement une petite fille toute brune, fille d'un colporteur, qui vit dans la rue avec sa tribu d'enfants: la petite Rachel deviendra dans quelques années l'une des reines du théâtre.

A la Belle Epoque, Chez Marianne, l'un des bordels de la rue des Rosiers, une belle fille rousse fera ses débuts. Elle sera surnommée Casque d'Or.

La rue des Rosiers est aujourd'hui le centre d'un petit quartier où cohabitent des ashkénazes juifs du nord et de l'est de l'Europe (essentiellement Pologne et Hongrie) venus rejoindre au XXè siècle les anciens juifs de Paris, et des séfarades rapatriés d'Afrique du Nord.

Le 16 juillet 1942, les juifs du platzel (Marais en yiddish) furent les victimes de la tristement célèbre rafle du Vel d'Hiv.

Enfin, le lundi 9 août 1982 à 13 h 15, un groupe de deux à cinq personnes (selon des témoignages contradictoires) masquées et armées de pistolets-mitrailleurs fait irruption dans le restaurant de Jo Goldenberg, au coin de la rue des Rosiers et de la rue Ferdinand-Duval. Une cinquantaine de clients se trouvent à table. Après avoir lancé une grenade, ils mitraillent clients et employés. Puis le commando lance une seconde grenade, et s'enfuit à pied en tirant dans la foule.

En moins de trois minutes, l’attentat fait six morts et vingt-deux blessés. Le groupe Abou Nidal, mouvement dissident de l'Organisation de libération de la Palestine, est sans doute à l'origine de cet attentat.

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