Les plaques de rues de Paris
Les plaques des rues de Paris
sont en lave de Volvic émaillée. La qualité et l'activité de la personnalité disparue sont imposées par un décret de 1982. Auparavant, les noms des rues (dès le 17è siècle), étaient gravés dans la pierre.
Histoires de rues
Il y a plus de 5400 rues à Paris.
La rue la plus longue de Paris est la Rue de Vaugirard: 4360m
La plus courte, la Rue des Degrés: 5,75m
La plus large, l'Avenue Foch: 120m
Les plus étroites, l'Allée des Faucheurs et le Passage de la Duée: 0,60m
La rue du Cherche-Midi tient son nom, dès 1595, du fait qu'elle se dirigeait vers le sud de Paris.
La rue la plus longue et inhabitée est la rue Watt, dans le 13è arrondissement. Elle est pourtant éclairée jour et nuit; il s'agit en fait d'un pont ferroviaire.
Le premier indicateur de rues (un annuaire?) date de 1489.
La numérotation des rues
C'est un décret du 4 février 1805, signé par le futur empereur Napoléon 1er, qui fixa le principe du numérotage systématique des rues. 30 000 maisons seront concernées, les numéros pairs et impairs se faisant face. Auparavant, on se fiait aux enseignes, qui foisonnaient alors dans Paris. On disait "Mr X rue de la Grosse Bouteille", et le facteur devait se débrouiller, s'il ne connaissait pas le destinataire du pli!
La numérotation est croissante par rapport au sens du cours de la Seine pour les rues qui lui sont parallèles et depuis la Seine vers le périphérique pour celles qui sont perpendiculaires au fleuve.
Cité ou villa
Cité ou Villa ? Vous aurez probablement remarqué que de nombreuses "cités" et "villas" parsèment les quartiers de Paris. Leur configuration est souvent identique: une allée privée, ou peu passante, bordée de maisons individuelles et de jardins. Quelle est alors la différences entre elles? Les "villas" étaient plus luxueuses et les maisons plus grandes et plus confortables, et étaient habitées par la bourgeoisie parisienne. Les "cités", aux habitations plus petites, étaient réservées aux ouvriers, et fleurissaient en général dans les quartiers périphérques à vocation industrielle, rattachés de fraîche date à Paris, c'est à dire après 1860.
La méthode Haussmann
Haussmann a créé ses vastes avenues en démolissant des immeubles entiers, et non pas en élargissant les rues existantes. deux raisons essentielles à cela: la première est la volonté de mettre en place un espace monumental avec une continuité de façades. La seconde, beaucoup plus matérialiste s'appuie sur le fait qu'exproprier des occupants coûte très cher; or, le terrain situé le long d'une voie, facilement constructible, vaut beaucoup plus cher qu'un fond de parcelle inaccessible. Haussmann achète donc le terrain à très bas prix, crée le boulevard, et revend le terrain restant une petite fortune. L'équilibre financier de l'opération était ainsi assuré. Simple, mais il fallait y penser...
Avant Haussmann
Le premier grand architecte de Paris ne fut pas Haussmann, mais Rambuteau. Ce préfet de Paris de 1833 à 1848, hérita d'une situation catastrophique: Paris compte déjà plus d'un million d'habitants, la mortalité y atteint des records, les épidémies de choléra se succèdent (en particulier 1832 et 1849), et le nombre d'indigents dépasse 40%! "De l'eau, de l'ombre, voilà ce que je dois aux Parisiens". En quinze ans, il ouvre pas moins de 112 voies nouvelles, crée les premiers squares et plus de 2000 bornes fontaines. Il crée en particulier les quartiers de la Nouvelle Athènes, et celui de l'Europe, ainsi que le boulevard de Strasbourg.
Histoires de places
Les places telles que nous les connaissons actuellement n'ont pas toujours eu droit de cité à Paris. Les Romains traçaient le cardo et le decumanus, formant les axes majeurs, qui dessinaient une place à leur intersection; La première place fut le Forum romain, situé au coeur du Quartier Latin. Plus tard, au contraire, la ville médiévale ne trace plus de lignes droites autoritairement, mais les voies suivent le tracé des chemins ruraux et souvent le découpage des parcelles agricoles. Elles sont alors plus sinueuses et se croisent de façon aléatoire. Ce n'est qu'avec la Renaissance italienne, dont les rois de France importèrent le modèle des guerres de la péninsule (François Ier en particulier), que les places "Royales", entourées de façades uniformes, vont se multiplier à Paris. Mais c'est grâce à Henri IV que sont créées la Place des Vosges
(anciennement Place Royale), la place Dauphine...
La plus petite place de Paris est la Place du Calvaire. Située tout près de la Place du Tertre, à Montmartre, c'est cette place que j'ai choisie comme emblème de mon site, et que vous découvrez sur la page d'accueil.
L'hygiène des rues
Embellir Paris, obtenir des rues" nettes, claires et aisées", fut le souci constant des souverains du 16è siècle.
Ils avaient effectivement fort à faire: débarrasser les rues des échoppes, établis et comptoirs qui entravaient la circulation. abattre les saillies qui débordaient en encorbellement aux étages et assombrissaient considérablement la rue...
Et puis, il y a les odeurs.
Les mesures d'hygiène furent dans l'ensemble assez bien respectées. Les édits royaux imposaient aux Parisiens par exemple, de paver la rue devant leur maison, laver à grande eau chaque jour leur pas de porte, verser les immondices dans le ruisseau d'égout qui serpente au milieu de la rue. Et lorsqu'ils s'obstinent à jeter leurs eaux usées par la fenêtre, ils n'oublient pas de crier: "Gare à l'eau! Gare à l'eau!", avant de déverser le contenu de leur seau.